Travailler, avoir un métier, suivre une formation, obtenir un ou des diplômes, inscrivent le sujet dans une identité. L’inverse est aussi vrai : ne pas avoir de travail, ne pas exercer un métier, avoir fait peu ou pas d’études, organisent et confinent le sujet à une place spécifique.

Tenant compte du lien entre psychologie individuelle et psychologie sociale, ce dossier propose de définir les déterminations subjectives qui font d’une radicalisation une perspective irrésistible pour certains adolescents et jeunes adultes dans l’état actuel des liens sociaux et des contextes politiques. Des dispositifs institutionnels divers y seront également présentés.

La survenue de la pandémie de Covid-19 a provoqué, à travers le monde, une onde de choc, plongeant les sociétés de la planète dans un état de trauma collectif manifesté par une désorganisation psychique et sociale durable, une confusion dans des repères stables et prévisibles, ainsi que, pour de très nombreuses personnes, une rupture entre le passé, le présent et le futur personnel.

En 2020, le travail à distance s’est imposé massivement avec le confinement qui empêchait de se rendre au bureau. S’il existait déjà auparavant et prenait plusieurs formes – comme le travail mobile ou l’utilisation des communications numériques entre lieux éloignés –, la nouveauté est venue de la nécessité de travailler chez soi et d’utiliser l’ordinateur, du moins pour les professions tertiaires qui ne demandaient pas d’être sur place ou en lien direct avec les gens.

Nous trouverons, dans les articles de ce dossier, des indications sur des travaux alimentant la réflexion sur cette problématique, celle, peut-on dire, « du corps limité », signifiant une atteinte aux forces pulsionnelles libidinales, ainsi qu’aux évidences et certitudes identitaires.

Ce dossier tente de comprendre les effets psychologiques et identitaires de ces relations digitales sur le sujet, mais aussi ce que cela représente comme changements sociétaux dont les psychologues doivent tenir compte, afin d’accompagner au mieux leurs patients.

Dans ce dossier, des professionnels travaillant avec des personnes adultes en situation de handicap dans des contextes divers s’exprimeront sur leurs expériences d’accompagnement dans l’élaboration et la réalisation du projet de vie. Une pratique complexe, émouvante et surprenante, qui donne à penser les nombreuses ressources que représente la relation quand elle est respectueuse et constructive.

Ce dossier cherche à rendre compte de la multiplicité des recherches sur la groupalité à l’étranger et en France, en abordant en tout premier lieu ses fondements historiques et psychosociologiques, puis le cadre clinique actuel des prises en charge chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, pour terminer par la topique du groupe à la frontière entre le psychique et le social.