La violence éducative est banalisée en France, encore à notre époque. « Flanquer une bonne fessée » à un enfant turbulent est conforme à un usage plus fort que toutes les paroles dénonçant ces méthodes. Personne ne peut dire clairement ce qu'est une bonne éducation. Jacqueline Cornet a observé dans sa pratique de médecin généraliste que les enfants les plus fréquemment accidentés n'étaient pas les plus livrés à eux-même mais au contraire ceux qui grandissaient dans les milieux les plus violemment sévères.
La violence éducative est banalisée en France, encore à notre époque. « Flanquer une bonne fessée » à un enfant turbulent est conforme à un usage plus fort que toutes les paroles dénonçant ces méthodes. Personne ne peut dire clairement ce qu'est une bonne éducation.
Jacqueline Cornet a observé dans sa pratique de médecin généraliste que les enfants les plus fréquemment accidentés n'étaient pas les plus livrés à eux-même mais au contraire ceux qui grandissaient dans les milieux les plus violemment sévères. Elle a conduit une longue recherche dans des services de traumatologie d'urgence. Les résultats qu'elle présente, soumis aux lois statistiques, confirment l'existence d'une relation de cause à effet entre les coups reçus et la propension ultérieure aux accidents. Ce constat donne des arguments scientifiques pour ne pas battre les enfants. L'auteur propose alors de redéfinir les conceptions actuelles de l'éducation, afin d'en éradiquer la violence, sans pour autant laisser les parents sans repères.
Médecin généraliste, Jacqueline Cornet a exercé pendant trente ans dans une commune de la Région Parisienne, au sein d'un centre de santé municipal dont elle est devenue médecin-chef les dix dernières années de sa carrière. Ancien membre du Comité scientifique de la Société française de médecine générale, elle est également titulaire d'une maîtrise de Sciences humaines.