La détresse des hommes en fin de vie est un défi. Elle interpelle, convoque l’entourage et les soignants dans leurs limites à supporter la souffrance d’autrui. Elle devient l’enjeu de débats pour la société avec des réponses telles que l’euthanasie ou la sédation.
Comment un malade peut-il supporter de vivre alors même que la maladie l’a suffisamment ravagé pour qu’il ne se reconnaisse plus ? Quels mécanismes psychiques sont alors à l’oeuvre ? Quel accompagnement peut permettre au malade d’éprouver progressivement un sentiment d’apaisement au sein même de cette crise profonde d’identité ?
Les psychologues sont de plus en plus nombreux à faire partie des équipes de soins palliatifs. En s’appuyant sur sa propre expérience et sur celle de psychologues qui ont accepté de témoigner de leur pratique, Axelle Van Lander analyse les échanges réguliers et intimes qu’ils entretiennent avec les malades aux portes de la mort. Elle décrit les temps et les modalités de ce travail, en pointant les limites et les risques, pour le patient et pour le professionnel amené à interroger son positionnement professionnel.
Axelle Van Lander est docteur en psychologie et psychologue depuis quinze ans en soins palliatifs au CHU de Clermont-Ferrand. Elle siège au bureau de la Fédération internationale francophone de soins palliatifs ainsi qu’au conseil d’administration de la SFAP et est responsable depuis cinq ans du Collège national des psychologues. Présidente du CPP sud-est VI, elle mène ses travaux comme chercheure associée de l’université Lyon 2.